Les différentes instances
La MDPH, le guichet unique
La MDPH, Maison Départementale des Personnes Handicapées, est un guichet unique pour les personnes en situation de handicap. Sa mission est d’informer, orienter et accompagner.
C’est elle qui va reconnaître ou non les droits d’une personne ayant une déficience visuelle lors d’une commission unique. Cette Commission des droits et de l’autonomie des personnes en situation de handicap (CDAPH) décide de l’orientation des personnes handicapées (enfant ou adulte) et de l’attribution des aides et prestations (carte d’invalidité, de stationnement, de priorité, de travailleur handicapé) et particulièrement de la prestation de compensation du handicap (PCH) (pour le financement des aides techniques) versée par le Conseil général.
La sécurité sociale
Les aides techniques visuelles essentielles sont inscrites sur la LPPR (Liste des Produits et Prestations Remboursables). Le remboursement est soumis à prescription médicale et n’intervient que jusqu’à l’âge de 20 ans. Le montant du remboursement du matériel de basse vision varie en fonction des produits. Pour la partie non prise en charge, il est possible de demander des aides exceptionnelles de financement.
Comment faire valoir ses droits ?
Les types d’aides existants
Un malvoyant peut bénéficier de plusieurs types d’aides : aide financière à l’acquisition de matériel ou logiciel de basse vision, aide à la formation informatique, aide humaine pour les actes essentiels ou la surveillance à domicile, aide aux déplacements, aide à l’apprentissage de son environnement, accès aux loisirs, accès à l’organisation de la vie quotidienne, accès au logement, accès aux alternatives à la vie à domicile, accès aux procédures juridiques etc…
La prise en charge des organismes est très disparate en fonction des aides. Par exemple, la formation du malvoyant est difficile, voir impossible à faire prendre en charge selon les départements. Il en est de même pour l’aide aux déplacements et à l’apprentissage de son environnement, qui sont majoritairement réalisés par des associations de malvoyants et non-voyants.
Ces associations font un magnifique travail en comblant souvent des besoins que personne d’autre ne propose aux malvoyants et non-voyants. Elles proposent par exemple des loisirs pour malvoyants ou des formations informatiques.
La prise en charge dépendra de votre âge
L’âge est le premier critère déterminant pour savoir à quelle porte frapper. On peut distinguer quatre catégories d’âge pour la prise en charge d’un malvoyant :
- Les jeunes de moins de 20 ans peuvent bénéficier de l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) via la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).
Les lycéens et étudiants dans le secteur public peuvent aussi obtenir des financements auprès des Services sociaux de santé scolaire et action sociale des universités. La sécurité sociale prend en charge certains appareillages. Les OCAM (Organisme Complémentaire d’Assurance Maladie) peuvent également intervenir selon les contrats.
- Les moins de 60 ans peuvent faire valoir leurs droits, après reconnaissance de leur handicap et pour l’aménagement de leur vie privée auprès de la MDPH.
Les salariés peuvent obtenir des aides à l’aménagement du poste de travail et au maintien dans l’emploi auprès des Services Sociaux d’entreprises ou Inter-Entreprise. Pour cela, il faut se rapprocher du service des ressources humaines ou de la médecine du travail. Les aides sont généralement octroyées par l’AGEFIHP (pour le secteur privé), le FIPHFP (pour le secteur public) ou éventuellement par le comité d’entreprise.
- Les plus de 60 ans sont éligibles aux aides de la MDPH, elles sont soumises aux revenus, à moins que la situation de handicap ait déjà été reconnue avant l’âge de 60 ans. Cette exception est limitée toutefois à l’âge de 75 ans.
Il est aussi possible de faire une demande d’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie).
- Aides complémentaires au cas par cas
Pour les aides techniques et matériels de basse vision et l’aide au maintien à domicile, il convient de contacter toutes les instances possibles : les mutuelles, les caisses de prévoyances, les caisses de retraites, le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale), le CLIC (Centres Locaux d’Information et de Coordination), la mairie du lieu de résidence, …
Les prises en charge peuvent être soumises aux conditions de ressources.